Accueil 5 Francophonie 5 « En dehors de ma surface » | La passion du football et du monde

Entretien avec Hugo Sanudo, créateur du podcast « En dehors de ma surface » :

Avant de nous raconter quel est le concept de votre podcast, pourriez-nous dire comment vous avez connu Français du monde ?

Lors de mes études, j’ai eu l’opportunité d’aller vivre en Inde et en Argentine. Ce sont les premières fois où j’ai entendu parler de Français du monde-adfe. Plus récemment, c’est avec François Sangam, un ami, ancien collaborateur de Claudine Lepage (quand elle était sénatrice) que nous en avons discuté.

Quel est votre parcours ?

J’ai 35 ans, né en France de parents argentins : je baigne dans l’international depuis tout petit, et cela m’a toujours plu. Avec le sport, c’est la même chose, je suis depuis toujours un vrai passionné. Les dimensions tant humaines que sociétales offertes par le sport m’ont toujours fascinées. C’est pour ces raisons qu’après plusieurs années de « loyaux services » en conseil, j’ai créé mon entreprise qui alliait mes deux sujets de prédilections dans le but d’accompagner le développement de projets sportifs à l’international.

Quelle est l’approche du podcast ? en quoi ce format est-il approprié au sujet ?

Ces dernières années, j’ai eu la chance de rencontrer des femmes et des hommes dans le milieu du football aux parcours atypiques et inspirants. En véritables garants du savoir-faire français, ils ont progressivement fait naître en moi une conviction : ces histoires étaient aussi riches que passionnantes, et j’avais envie de leur offrir la visibilité et l’écho qu’elles méritaient.

Alors, j’ai créé le podcast « En dehors de ma surface ». Et cela fait maintenant un an (et plus de 30 épisodes !) que je donne la parole à une multitude d’acteurs (entraîneurs, joueurs, journalistes, etc.) et partage leurs expériences d’expatriation. Les retours sont très encourageants : auditeurs comme interviewés aiment découvrir le football et les valeurs qu’il véhicule sous un autre angle, en dehors du terrain, sur les cinq continents.

Pourquoi traitez-vous uniquement du monde du football ?

N’étant pas journaliste de formation, j’ai voulu commencer en me focalisant sur mes deux sujets de prédilection : le foot et le voyage. Je pense ouvrir le podcast à d’autres sports dans les prochains mois, toujours avec cette thématique du voyage.

Quels sont les pays que vous avez déjà évoqués ?

En quelques mois, nous sommes « partis » aux Fidji, en Centrafrique, en Mauritanie, en Mongolie, en République Démocratique du Congo, au Kazakhstan, au Canada, au Vietnam, en Albanie, en Colombie, aux USA, au Gabon, aux 4 coins du monde !

Quelle est votre anecdote la plus inspirante ?

Impossible de n’en citer qu’une ! Celles qui me viennent immédiatement à l’esprit sont celles de Christophe Gamel, ancien sélectionneur des Fidji, notamment lorsqu’il raconte comment un chef de village l’a « gardé » dans son village pendant deux jours, à lui faire boire du kava (boisson ancestrale typique de la culture du Pacifique sud), avant d’accepter de lui « remettre » un joueur qu’il était venu chercher pour la sélection. Mais je ne peux pas m’empêcher de vous parler de mon épisode avec Guy Roux, un personnage que j’admire et qui m’a toujours inspiré. Parti en vacances à Tahiti, il n’a pas hésité à rentrer à Auxerre avec un jeune tahitien de 15 ans qu’il avait repéré sur un terrain. Cela n’était absolument pas prévu mais il l’a fait. Il a promis à ses parents qu’il allait en faire un très grand joueur… Ce jeune footballeur n’était autre que Pascal Vahirua, joueur emblématique de l’AJ Auxerre, qui a aussi joué en équipe de France.

Pourquoi considérez-vous le sport comme un vecteur de valeurs humanistes ?

Je pense que les gens évoluant dans le sport (particulièrement sur le terrain) sont vecteurs de valeurs humanistes. Souvent, il s’agit de profils qui ont été amenés à déménager à des milliers de kilomètres de chez eux, du jour au lendemain, pour l’amour du sport, la soif de découverte et l’envie de partager et de transmettre.

Dans mon podcast, nous avons abordé des sujets comme l’adaptation, le racisme, le choc culturel, l’apprentissage, la transmission, etc. Et mêmes lorsque les sujets sont difficiles, je retrouve toujours cette même sagesse chez ces personnes qui voyagent.  Je finirai ma réponse en citant un de mes invités, Régis Laguesse, qui a eu des paroles très justes à ce sujet :  « Quand on commence quelque chose et qu’on aime les joueurs, on ne peut pas s’en détacher. Je ne sais pas comment on fait pour arrêter d’aimer les gens… j’ai dû louper le cours. »  ainsi que Pascal Lafleuriel : « Pour entraîner à l’étranger, il faut comprendre l’histoire du pays, comprendre pourquoi les gens fonctionnent comme ça, pourquoi ils pensent de la sorte… Bref il faut comprendre les gens. Et pour comprendre les gens, il faut prendre le temps de vivre avec eux, il faut aimer les gens. »

Quels sont vos projets ? 

Cette année est une année charnière pour moi : je formalise mon offre d’accompagnement pour les entraîneurs dans leur projet d’expatriation, et en parallèle j’ai repris mes études en septembre, afin de parfaire ma maîtrise de l’écosystème du sport français. J’ai intégré le Master2 en Droit et Économie du Sport au Centre de Droit et d’Économie du Sport (CDES) de la faculté de Droit et Sciences économiques de l’Université de Limoges.  Et bien entendu, je compte continuer à développer le podcast !

Est-ce que nos adhérents pourraient vous contacter ?

Avec plaisir. Foot, voyage, expatriation, expériences de vie … je pense avoir beaucoup de choses en commun avec vos adhérents, qu’ils n’hésitent pas à m’écrire : et à m’écouter : https://podcast.ausha.co/en-dehors-de-ma-surface sur Spotify, Deezer, Apple podcast et Youtube.

 

Propos recueillis par Florence Baillon

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