Accueil 5 L'association 5 Le Parrainage éducatif (3/3) – chronique de Solidarité Laïque #16

Témoignage d’un parrain 

Lors de la 2ème chronique sur le parrainage, il manquait  le témoignage d’un parrain en France. La réflexivité « donner et recevoir » fonctionne dans les deux sens !

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Qu’est-ce qui vous a fait prendre la décision de parrainer un enfant ?

J’ai, très tôt, pris conscience qu’être né en France offre des facilités pour faire des études. Et cela n’est pas le cas pour beaucoup d’individus à travers le monde.

De plus, la différence de coût de la vie entre un pays comme le nôtre et un pays en voie de développement est telle qu’il suffit d’une petite somme pour permettre à un enfant d’être nourri, logé et de suivre une scolarité. Verser entre 20 et 25 € par mois, ce n’est pas grand-chose au regard de ce que cela permet de faire pour un orphelin ou un enfant démuni.

Par rapport à des dons ponctuels à des associations, le parrainage est intéressant pour sa valeur d’engagement sur la durée, ce qui est plus enrichissant personnellement…

Pourquoi avoir choisi Solidarité Laïque ?

Quand je préparais mon professorat, je suis tombé sur une publicité de Solidarité Laïque dans le journal d’information de la MGEN. Ce journal donnait l’adresse du site Internet et c’est parti de là.

Je suis profondément attaché au principe de laïcité et cela a été un plus pour prendre ma décision et contacter Solidarité Laïque. La présence de mutuelles et d’autres organisations membres de l’éducation ont aussi pesé favorablement pour moi qui suis aujourd’hui enseignant.

Aviez-vous une préférence quant au choix d’une région ?

Non, je n’avais aucune préférence, je voulais aider un enfant à l’autre bout du monde. Quand on m’a proposé une liste de pays, j’ai choisi le Burkina Faso.

Je n’étais et je ne suis jamais allé au Burkina Faso. C’est un souvenir d’enfance qui m’est revenu en mémoire. J’ai assisté à l’école primaire à un spectacle de chant et de danse par un groupe burkinabé et l’expérience m’avait plutôt fasciné. J’ai donc opté pour un enfant de ce pays.

Quel rapport avez-vous avec votre filleul ?

Personnellement, je ne recherche pas une relation affective de type parent à enfant. Je considère plutôt mon filleul comme un jeune ami à qui je donne un coup de main pour avancer dans la vie.

Quand j’ai commencé le parrainage d’Urbain à Dissin au Burkina Faso, il était en cours préparatoire 2ème  année. Il m’envoie de temps en temps un dessin avec un petit mot et, en retour, je lui envoie une carte ou un courrier 2 ou 3 fois par an. Mon rôle est de l’encourager à bien travailler et éventuellement de lui faire part de mon mécontentement quand il ne travaille pas assez.

Je suis en relation avec les bénévoles du parrainage qui, elles, sont en relation avec les adultes qui suivent ces enfants sur place. Un compte rendu régulier m’est envoyé 3 ou 4 fois par an avec des nouvelles particulières de mon filleul.

Si un jour, je fais un voyage au Burkina Faso, je ferai certainement un détour pour lui rendre visite et voir concrètement l’association qui prend en charge son éducation.

Les dons étant mutualisés sur l’ensemble des enfants dans l’association locale, ce que je donne ne va pas forcément en propre à mon filleul, mais permet un suivi et une aide collective comme soigner un enfant malade à un moment donné.

Continuerez-vous votre parrainage ?

Certainement, et j’envisage de parrainer un second filleul, même si je n’ai pas encore pris de décision. Quand mon filleul n’aura plus besoin de mon aide après son entrée dans la vie active, j’aiderai un autre enfant. J’apprécie aussi La Lettre de Solidarité Laïque car elle est objective et rend compte du travail effectué sur place, sans pour autant dramatiser la situation. Finalement, je crois que tout le monde peut être parrain dès lors que l’idée lui plaît. N’oublions pas cela revient moins cher par exemple qu’un abonnement de téléphonie mobile…!

Si le cœur vous en dit, n’hésitez pas :  !

Propos recueillis de Solidarité Laïque

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