Accueil 5 L'association 5 Imposition des Français à l’étranger, objet de fantasmes

Soumettre les Français à l’étranger à l’impôt en France. Beau sujet de polémique électorale. Mais bizarrement quand Jean Arthuis, président centriste de la commission des finances du Sénat, membre de la majorité présidentielle, cherche publiquement les moyens de soumettre à  l’impôt les Français de l’étranger, et écrit en ce sens à la ministre des Finances, rien ne bouge chez les sénateurs et les élus à l’Assemblée des Français de l’étranger de la majorité. Pourtant ils avaient crié haro sur la proposition de Jérôme Cahuzac qui ne visait à imposer que les revenus des Français vivant à l’étranger dès lors qu’ils étaient supérieurs à 200 000 euros par an, c’est-à-dire supérieurs à 18 000 euros mensuels.

Français du Monde-ADFE rappelle que rares sont les Français de l’Etranger dont les revenus dépassent le 10ème de 18 000 euros mensuels ! Elle récuse l’image qui est actuellement largement propagée assimilant les Français de l’étranger à des nantis, jetant dans le même sac exilés fiscaux, rentiers, compatriotes salariés et petits entrepreneurs. Il faut mettre un terme à ces amalgames. Les Français de l’étranger ne sont ni des assistés, ainsi que le sous-entend Jean Arthuis, ni d’opulents expatriés.

Français du Monde estime qu’en l’état actuel des conventions bilatérales visant à éviter la double imposition, la situation des Français de l’étranger est claire. Ils paient leurs impôts sur le revenu et les taxes là où ils vivent et le montant en est souvent supérieur à celui dont ils seraient redevables en France. Leurs revenus de source française sont imposés en France, soit une rentrée annuelle de 350 à 400 millions d’euros par an. A l’exception des exilés fiscaux -grands amis par ailleurs de l’UMP- les Français de l’étranger ne se soustraient aucunement à l’impôt.

Une réforme de la fiscalité appliquée aux Français de l’étranger ne saurait être envisagée sans que le gouvernement ne prenne la mesure de la réalité du quotidien de nos compatriotes en matière administrative scolaire et sociale. Nous en sommes loin.

Le bureau national de Français du Monde-ADFE

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